En Afrique, Pascale et Thierry ont collecté ces canettes, bidons, boites de conserve, pots de peinture…. Partout ils jonchent les rues et les pistes, écrasés, déformés au gré du passage des voitures, des charrettes, usés par le sable et le temps, décolorés par le soleil. 

Les artistes les ramassent et comme à leur habitude, ils les scannent !

Ils trônent dans l’image, tantôt seuls ou déclinés en série, en motif ou en variations, avec une sensation troublante de relief amplifié par  l'"hyper" précision des détails, une des spécificités technique du scanner. 

Les Nivaux poussent plus loin la photographie et son mode d'exposition, ils lui redonnent une matérialité. Ils en font des objets photographiques, en les imprimant sur des plaques de dibond et en les découpant au laser en suivant la silhouette de la cannette, du pot ou de la bouteille, et en grand format, comme pour défier le consommateur.

​

De cette audacieuse rencontre entre les écrasements de la rue, la compression des perspectives du scanner, l'impresssion direct sur dibond et sa découpe naît un troublant artefact de notre monde contemporain qui questionne la beauté dans le moche, et la vérité dans l'image               "Ceci n'est pas un déchet".